Imprimer l’instant

Cet atelier d’expérimentation autour des notions de geste originel et d’outil s’est conclu par la réalisation de cinq kakemonos imprimés en sérigraphie, par Anaïs, Maurine, Marine, Anouk, Sylvain, Nazerke et Valentine.

Dans un premier temps, chacun a créé son outil, puis s’est essayé à matérialiser le mouvement et l’instant en laissant sur le papier une trace à l’encre de chine ou à l’acrylique noire. Pinceau, brosse, racle, bâton, branche, éponge, forme hybride bricolée, ficelle, corde, chaîne, sac ou ballon percé … Après avoir travaillé sur papier, les étudiants ont sélectionné les gestes/outils les plus pertinents pour réaliser les typons nécessaires à la création des écrans de sérigraphie.

Enfin, ils ont imprimé les kakemonos sur popeline de coton neutre et blanche, en noir et encre phosphorescente.

«Je voulais explorer le temps de la peinture en train de se faire.        Montrer les frontières entre maîtrise et lâcher prise. Scruter au plus près le comportement fascinant de la matière qui prend forme dans l’espace de la toile, pour aboutir à l’énigme du tableau. J’ai dématérialisé le pinceau pour peindre librement avec la matière brute, la force de gravitation et l’énergie du corps en mouvement, sur de grandes toiles posées au sol. La peinture obéit à mes intuitions tout en gardant une étonnante autonomie.» Fabienne Verdier